L’Hippodrome de Nancy-Brabois est bien plus qu’un lieu de courses : c’est un site historique, témoin de l’évolution des sports hippiques en France et de l’ancrage profond de cette culture dans le territoire nancéien.
L’histoire commence en 1826, avec Édouard Collinet de la Salle, qui élève des chevaux de courses et fonde un haras à Pompey. Il engage ses chevaux à Jarville, sur un terrain agricole situé en bord de canal. Les premières courses s’y tiennent entre 1844 et 1848, sur un champ prêté par M. Perrot, agriculteur local, une fois les récoltes terminées.
Parmi les chevaux marquants de cette époque : Turbulent, vainqueur en 1844, Caprice ou encore Thérisé. Ces événements modestes témoignent déjà d’un engouement croissant pour les courses hippiques.
Entre les deux guerres mondiales, l’activité hippique est boostée par la présence de régiments de cavalerie dans tout l’Est de la France : Nancy, Lunéville, Metz, Saint-Avold...
Le besoin d’un hippodrome structuré se fait sentir.
En 1927, la Société des Courses de Nancy loue un terrain de 20 hectares à Brabois pour y installer un véritable champ de courses. En 1933, elle acquiert une ferme de 77 hectares, propriété de la Ville de Nancy, qui deviendra l’actuel site.
L’hippodrome est détruit durant la Seconde Guerre mondiale. Sa reconstruction commence entre 1954 et 1955, sous l’impulsion d’Albert Weissemburger, architecte. La Société des Courses est alors une société anonyme, soutenue par des entreprises locales comme les Brasseries de Champigneulles et les Magasins Réunis.
En 1974, elle devient une association loi 1901, conformément à un décret du Ministère de l’Agriculture.
1977 : Construction des tribunes
1983 : Construction de 96 boxes
1995 : Création de la piste de trot en pouzzolane rouge
1998 : Installation de l’arrosage automatique
2000 : Ajout de 46 boxes
2009 : Création de la nouvelle piste d'entraînement en sable
2010 : Construction d’un anneau d’entraînement
2016 : Inauguration de la piste d'obstacles de steeple avec bull-finch, talus breton, open ditch, fence, oxer de haies
À partir du XVIIe siècle, les courses hippiques deviennent un loisir prisé. Le mot turf fait son apparition, en référence à l’herbe des pistes.
En 1930, le PMU (Pari Mutuel Urbain) est fondé pour encadrer les paris hippiques à grande échelle.
Depuis, les paris sur les courses sont restés une composante essentielle de l’expérience à l’hippodrome, aujourd’hui accessibles aussi bien sur place qu’en ligne.
Aujourd’hui encore, l’hippodrome conserve la mémoire des grands moments du passé, tout en accueillant des compétitions de galop, de trot et d’obstacle. Il reste un symbole d’ancrage populaire, de passion, et de transmission d’un savoir-faire hippique régional.
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